Il y a quelque temps une réunion très pénible a eu lieu, je prenais les notes. La personne qui dirigeait était si agressive et ignoble, que durant le trajet du retour, seul dans ma voiture, j'ai crié tout fort que je voulais voir cette femme gravement malade, tellement ce n'était pas permis d'être aussi agressif et méprisant avec des êtres humains.
Il y a peu j'ai appris que cette personne n'était plus dans ses fonctions, en arrêt à cause d'une maladie grave.
J'ai été très choqué et effrayé, me rappelant mes injonctions faites durant le trajet du retour. Pourtant je sais très bien que personne n'a le pouvoir de faire en sorte que le malheur tombe sur quelqu'un d'autre. Croire que quelqu'un puisse porter malheur à quelqu'un d'autre, rien qu'en le souhaitant, cela ne marche pas. Mais croire l'inverse ne suffit pas, ça ne marche pas non plus.
Pour aller plus loin, encore une fois, il faut aller au-delà. Souvent pendant le zazen, on perçoit nettement la "non dualité", il n'y a plus "nous" et les autres, il n'y a plus "nous" dans un lieu, on est simplement les autres et le lieu, avec parfois, de temps à autre, un petit quelque chose qui se révolte sous forme d'une idée qui passe et qui dit "je suis moi et je suis là". Très vite l'interconnexion réelle que nous avons avec le monde s'impose alors avec une évidence fulgurante dans notre présent. Tout d'abord avec ce qui est là dans le même mètre carré que de nous, puis de loin en loin avec tout le département, tout le pays, tous les pays et avec l'univers tout entier. Les connections sont infinies, et maintenant en y réfléchissant, je peux imaginer des trajets allant d'une connexion à l'autre, avec un but, exactement comme quand on saute de pierre en pierre dans le lit d'un torrent dont on se sert de chemin pour aller quelque part. Des choses avancent se frayant un passage parmi tous ces jalons, en commençant par l'oxygène que je respire qu'exhalent les érables à deux mètres de moi, et que respire aussi l'insecte rouge et jaune qui vient de se poser au bord du zafu. Où vont toutes ces choses qui me traversent et auxquelles je participe, jusqu'où vont-elles ? Et comment ? Ça je ne le sais pas. Et pourtant ces trajets existent, et ils me relient à chaque chose par lesquels ils passent. À partir de là j'ai la vision que l'univers est un grand corps, à l'image de mon propre corps. Il me revient aussi en mémoire que je peux me rendre malade, et que je peux aussi me guérir. Le Bouddha enseigne la guérison. C'est le sens du soutra du matin : "aussi innombrables que soient les êtres vivants, je fais vœux de les sauver tous", de les guérir tous et pas de les rendre malade. Comme ça, ça marche.
Il y a peu j'ai appris que cette personne n'était plus dans ses fonctions, en arrêt à cause d'une maladie grave.
J'ai été très choqué et effrayé, me rappelant mes injonctions faites durant le trajet du retour. Pourtant je sais très bien que personne n'a le pouvoir de faire en sorte que le malheur tombe sur quelqu'un d'autre. Croire que quelqu'un puisse porter malheur à quelqu'un d'autre, rien qu'en le souhaitant, cela ne marche pas. Mais croire l'inverse ne suffit pas, ça ne marche pas non plus.
Pour aller plus loin, encore une fois, il faut aller au-delà. Souvent pendant le zazen, on perçoit nettement la "non dualité", il n'y a plus "nous" et les autres, il n'y a plus "nous" dans un lieu, on est simplement les autres et le lieu, avec parfois, de temps à autre, un petit quelque chose qui se révolte sous forme d'une idée qui passe et qui dit "je suis moi et je suis là". Très vite l'interconnexion réelle que nous avons avec le monde s'impose alors avec une évidence fulgurante dans notre présent. Tout d'abord avec ce qui est là dans le même mètre carré que de nous, puis de loin en loin avec tout le département, tout le pays, tous les pays et avec l'univers tout entier. Les connections sont infinies, et maintenant en y réfléchissant, je peux imaginer des trajets allant d'une connexion à l'autre, avec un but, exactement comme quand on saute de pierre en pierre dans le lit d'un torrent dont on se sert de chemin pour aller quelque part. Des choses avancent se frayant un passage parmi tous ces jalons, en commençant par l'oxygène que je respire qu'exhalent les érables à deux mètres de moi, et que respire aussi l'insecte rouge et jaune qui vient de se poser au bord du zafu. Où vont toutes ces choses qui me traversent et auxquelles je participe, jusqu'où vont-elles ? Et comment ? Ça je ne le sais pas. Et pourtant ces trajets existent, et ils me relient à chaque chose par lesquels ils passent. À partir de là j'ai la vision que l'univers est un grand corps, à l'image de mon propre corps. Il me revient aussi en mémoire que je peux me rendre malade, et que je peux aussi me guérir. Le Bouddha enseigne la guérison. C'est le sens du soutra du matin : "aussi innombrables que soient les êtres vivants, je fais vœux de les sauver tous", de les guérir tous et pas de les rendre malade. Comme ça, ça marche.